KHABAROVSK ENTRE CORRUPTION EXTRÊME ET ESPOIR

EXTREME ORIENT RUSSE

EXTREME-ORIENT RUSSE

Il y a bien longtemps que nous n’avons rien publié sur ce blog. Non que rien ne se passe dans l’histoire de Christina, mais parce que l’écume des jours intéresse moins que les grandes vagues déferlantes. En voici une.

Il s’agit d’un documentaire dont nous venons de recevoir le lien. Vous le trouverez en fin d’article en cliquant sur STRATPOL. Il traite de la corruption dans Khabarovsk et sa région. C’est une leçon d’histoire. Le terrain expliqué comme vous ne le verrez pas dans la presse à version politiquement correcte. Même nous, qui avions quelques notions glanées sur place, n’en avions pas mesuré l’importance. À ce niveau, il ne s’agit plus d’histoire loco-régionale, mais bien d’histoire nationale et même internationale.

Mais Christina, dans cette affaire ? Nous y arrivons. C’est que la corruption a même touché le procureur régional qui a été démis de ses fonctions. Cela ne devrait-il pas entraîner une révision de certains procès et de certains “aveuglements” du service de tutelle de Khabarovsk ? C’est ce que nous allons proposer.

Car, à bien y réfléchir, pourquoi cet acharnement haineux à détruire Christina dans le clan Sysoev ? Pourquoi ces appuis si peu masqués ? Parce que l’impunité était promise. Et pour quelles raisons pratiques ? Nous n’en voyons que deux.

L’une tient aux capacités techniques éprouvées de Victor le démembreur qui a pu les exercer au préalable (?) sans en faire un étalage public. Le prix du silence ?

L’autre tient à l’argent, c’est-à-dire une espèce “d’hypothèque” prise sur le futur héritage de Christina. Des amis intéressés, en quelque sorte.

Quoi qu’il en soit, le lien est fait, en toute logique, en toute clarté.

À vous de voir, à vous de juger, pour Christina.

Et merci à l’initiative de cette courageuse plongée dans un monde plus noir que gris. Merci à SRATPOL

 

CHANGEMENT DE DIRECTION À KHABAROVSK

Après l’arrestation du gouverneur Fourgal le 9 juillet dernier, un nouveau gouverneur le remplace. Il s’agit de Mikhaïl Degtariev. Entre ces deux événements, des manifestations importantes avaient sillonné les rues de Khabarovsk en soutien à l’ancien gouverneur, et demandant que celui-ci soit jugé sur place. M. Poutine en a décidé autrement, et le parti LDPR est satisfait : l’ancien gouverneur et le nouveau sont de ses membres.

N’étant ni russes ni spécialistes de politique, notre regard ne porte que sur les apparences, avec en pensée constante l’hypothèse d’extraire la petite Christina du clan Sysoev et de ses turpitudes.

En parlant de corruption en ce lieu, nous visions le jugement d’appel du tribunal qui avait rendu des « droits maternels » à l’assassin du père de l’enfant. Nous le répétons d’autant plus fort que les événements se précipitent. Nous n’accusons pas « en l’air », mais au vu d’un certain nombre d’éléments dont le texte intégral de cet jugement qui est un déni de justice effrayant, sous-tendu par la captation de la petite Christina et de sa part d’héritage.

Et voici que paraît un article éclairant sur le journal Vesti (Les Nouvelles). Son titre : « Une veuve a raconté pour la première fois comment Fourgal a tué son mari »[1]. J’en extrais les points fondamentaux pour nous.

Vers les années 2000 M. Evguéni Zor s’associe avec M. Fourgal pour la construction d’une usine. Un conflit les oppose que M. Zor porte devant les tribunaux. S’ensuivent diverses péripéties juridiques dont Mme Zor évoque les bizarreries suspectes (menaces, interventions pour se contredire, changement d’enquêteur). En 2004 M. Zor doit présenter des documents probants. Il est assassiné la veille. Les tueurs ne sont pas trouvés. L’enquête est rapidement suspendue. M. Fourgal avait été entendu dans cette affaire, mais le dossier a disparu.

Mme Zor et sa famille se réfugient au Canada pour éviter des représailles. Elle poursuit des recherches sur l’affaire, sans résultat, car, dit-elle : « Parce que cela a commencé et s’est terminé à Khabarovsk, il n’y avait rien que nous puissions faire à ce sujet. Nous savions que Fourgal avait de grands protecteurs, des relations. »

Aujourd’hui, le comité d’enquête semble avoir du pain sur la planche en abondance, d’autant que d’autres meurtres ont été rapportés comme ayant des liens avec M. Fourgal.

Aussi regrettables que soient ces événements, nous ne pouvons qu’attendre les conclusions des enquêteurs. Mais nous devons aussi en tirer les conclusions :

Si corruption il y a eu dans cet assassinat et d’autres, elle est passée par les tribunaux locaux.

Les manifestants des jours derniers réclamaient un procès local. On comprend bien pourquoi.

Nous sommes confrontés à un jugement local corrompu.

Nous espérons qu’un bien pour Christina en sortira.

[1] https://www.vesti.ru/article/2431714

URGENT ET FONDAMENTAL : KHABAROVSK

ARRESTATION DU GOUVERNEUR DE KHABAROVSK

ARRESTATION DU GOUVERNEUR DE KHABAROVSK

Nous venons de recevoir l’information suivante, confirmée.

“Le gouverneur de Khabarovsk Serguey Fourgal a été arrêté ce matin par le FSB (Service Fédéral de la Sécurité, dépendant de Moscou). Des poursuites criminelles ont été intentées contre lui. La détention a eu lieu dans le cadre de l’enquête sur une affaire criminelle multidisciplinaire contre un groupe criminel organisé impliqué dans l’organisation et la commission d’un certain nombre de crimes.”

Cette affaire est énorme. D’abord parce qu’elle survient dans les jours qui suivent la victoire du président Poutine aux récentes élections. Ensuite parce que les ficelles qui en seront tirées peuvent mener à bien des complices. Nous avons quelques idées, et, compte tenu de ce que nous disons depuis longtemps sur le blog SAUVONS CHRISTINA, nous prouvons  que nous n’exagérions pas en disant que nous luttons contre un système corrompu à Khabarovsk… avec des antennes. Mais jusqu’où ?

Pour nous, l’essentiel a un nom : CHRISTINA. Une chance venue de haut ?

Plus que jamais, relayez et agissez !

Merci pour Christina.

 

 

 

LE DOUBLE ASSASSINAT D’AURÉLIA VARLET (PREMIÈRE PARTIE)

AURÉLIA VARLET

AURÉLIA VARLET

Nous venons de recevoir un commentaire de la part de Patrick Varlet, le papa d’Aurélia Varlet qui avait été assassinée le 14 août 2013 par son ex-compagnon. Il est lisible à la page de notre article consacré à notre passage sur L’Heure du crime de Jacques Pradel. L’histoire claque comme deux coups de fusils (ceux que la malheureuse victime a reçus de son assassin) et comme deux  corruptions majeures (celle qui englobe les relations troubles entre l’assassin et des membres de police et gendarmerie, ainsi que celles qui amènent les enquêtes internes des inspections générales à se terminer en queue de poisson).

D’où mon titre posant un double assassinat, à compléter par une double corruption.

DES COÏNCIDENCES

Comment cette affaire sordide ne pourrait-elle pas nous émouvoir profondément, en tant que victimes collatérales ? Remarquons les coïncidences.

Coïncidences  des dates des assassinats : Aurélia le 14 août 2013, Christophe le 20.

Coïncidences des préparations : pour Aurélia, des signes prémonitoires que la police locale refuse d’entendre ; pour Christophe, des comportements agressifs, mais aussi des conseils, qu’il refuse d’entendre par peur de perdre Christina. Les deux sont bâillonnés par des peurs ou des rejets.

Coïncidences des parcours. Pour Aurélia, des enquêtes internes qui s’évaporent malgré un premier épisode où la vérité aurait pu apparaître. Pour Christophe, une enquête de police qui doit être réactivée, suivie par les épisodes judiciaires menant au « kidnapping légalisé » de Christina, qui n’est que la variante sibérienne de l’assassinat de Saint-Pétersbourg.

Coïncidences persistantes : plus de six ans de combat de part et d’autre passés à remuer ciel et terre pour la dignité, la justice.

Mais discordance dont on ne sait si elle est plus proche de la vie que de la mort : pour Aurélia, une vie sans filiation, pour Christophe, une fille soumise à un lavage de cerveau organisé par une bande de dégénérés rapaces, aidés par une corruption locale infecte.

Coïncidences finales : Aurélia et Christophe ont été doublement assassinés, dans leurs corps et dans leurs mémoires.  

 PARLONS DE CORRUPTION ET N’AYONS PAS PEUR

On veut croire et nous faire croire que la corruption est une affaire de gangsters, de bandes complotistes, de trafic d’influence, d’appât du gain, de menaces et autres extorsions. Ce n’est pas faux, mais cela sert surtout à chercher des faits, des preuves qui correspondent aux critères rigides du code pénal.

On veut aussi nous faire croire que la corruption n’existe pas en France. Dans notre cas, tout s’explique, nous dit-on : « C’est la Russie ! » Cocorico et autres fadaises !

Car tout cela n’est que le sommet émergé de l’iceberg, celui qui sert à faire des films, à mitonner des histoires si farfelues qu’on les pense irréelles, et pour une de ce calibre, combien plus prosaïques, plus quotidiennes, plus proches du « service rendu » et « récompensé ».

La corruption, comme son sens premier l’indique, commence par la rouille, et dans les cas qui nous touchent, par la rouille des esprits. Bien sûr, ce n’est pas la définition légale, mais c’est la définition vitale. Je ne parle pas de corruption corporelle – celle à laquelle Aurélia et Christophe  ont échappé du fait de leur assassinat précoce – mais de celle de l’esprit, des peurs, des petites magouilles, des paresses, des pertes progressives du sens du devoir, de l’obéissance servile aux ordres venus « d’en haut », du copinage devenu népotisme et finalement du mensonge organisé, rationalisé, justifié par une nécessité inventée, ou par l’appel à un autre devoir qu’on peint en grands mots qui ne veulent plus rien dire. La corruption est avérée quand ceux qui devraient entendre les victimes se muent en sourds professionnels.

La corruption, c’est cela ! La corruption, du plus bas au plus haut niveau, touche le privé comme le public, et dans ce dernier cas, elle vit de tout fonctionnaire qui se cache derrière ses dossiers, au point qu’on préfèrerait encore ceux qui faisaient des cocottes en papier.

La corruption majeure, c’est celle qui blesse, ruine et tue l’armature d’un État, c’est-à-dire son service public, surtout dans ses trois grands domaines : l’exécutif, le législatif et le juridictionnel. Mais c’est aussi la désinvolture méprisante avec laquelle certains se prétendent assez haut pour nous gouverner, sans nous entendre. Alors, cela devient la raison pour laquelle les citoyens ulcérés finissent, par leur faute, à vouloir les piétiner.   

                                                                                            (À suivre…)