DES ENFANTS ET DU POUVOIR, OU COMMENT CHERCHER DES VOIX ET OUBLIER CELLE QUI DÉRANGE

VOTEZ CHRISTINA

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Le titre parle de lui-même. En voici quelques exemples.

Ministre en déroute pour des enfants perdus

Un gouvernement qui s’emmêle dans la question du congé pour perte d’un enfant (5 jours, 12 jours ?) et une ministre du travail en pleine déconfiture. Ce « cauchemar d’amateurisme, de déconnexion et de technocratie. Un condensé de toutes les critiques depuis le début du quinquennat. [1]». Sous oublier ces députés écorchés par ce cas épineux, dont aucun n’a voulu nous répondre, lorsque nous les informions du sort de Christina.

Alors M. Macron demande au gouvernement de « faire preuve d’humanité ». Rupture de la sacro-sainte « séparation des pouvoirs » ? Bidouillage à niveau supérieur ? Ou humanité réelle ?

Christina répondra.

Plaidoyer pour une gamine non protégée

Mila, une gamine de 16 ans perdue et dépassée sur un réseau social, lancée dans des propos plus que grossiers, insultants, inadmissibles, de ceux qui sont maintenant monnaie courante chez des gamins « normaux ». Elle aurait bien mérité quelques heures de colle ou une sévère réprimande, de ses parents, de la part de ses vrais amis, de ses professeurs, de qui vous voulez, mais certainement pas des menaces mortifères, ni un encouragement public à ces menaces qu’elle aurait « bien cherchées ». Et là, Madame Belloubet, garde des sceaux, autrement dit ministre de la Justice, parle “philosophie du blasphème”, alors que le point fondamental était d’accorder à cette gamine apeurée la protection qu’un État digne de ce nom doit lui garantir… après une « fessée morale » bien méritée.

Mais, dans le ministère de la Justice, qu’est devenu le dossier de Christina ?

Du patinage partout

Dans le patinage, le tennis, et semble-t-il, dans d’autres sports, on a masqué les ignobles comportements de certains entraîneurs ou autres responsables. Argent, explication par les médailles rapportées à la France, copinage, vice, oubli, et volonté de ne pas savoir de ceux qui savaient, pressions psychologiques et abus d’une position de force : cela évoque un processus mafieux. Madame Macron va recevoir la pauvre Sarah Abitbol. C’est bien, si nous imaginons que cela lui apporte un réconfort supplémentaire et mérité. Mais, au fait, ce qu’a subi Sarah (ou aurait subi, pour plaire aux affamés de présomption d’innocence) n’est-ce pas aussi un cas patent de maltraitance psychologique intense ? Un de ceux que bien des psychologues nomment « assassinat psychologique » ? 

N’y a-t-il pas quelques points communs avec ce viol psychologique que subit Christina depuis des années et que Mme Macron ignore superbement ?

La faute à ses conseillers dira-t-on ? Pourquoi pas ? C’est commode, une équipe de conseillers qui permettent de ne rien voir, ne rien entendre, ne rien dire. Le bonheur des trois singes.

Un titre bien trouvé

Le 26 janvier, « Emmanuel et Brigitte Macron ont donné une réception pour des associations engagées dans la protection de l’enfance à l’Elysée. Trois jeunes en sont revenus des étoiles plein les yeux, » [2]». Avec le couple présidentiel, on trouvait entre autres le défenseur des droits Jacques Toubon et le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer. On note aussi la présence de Mme Avenard, défenseur des enfants. Que du beau monde !

Sauf que, le titre de l’article dit tout : « Euphorie totale : quand Brigitte et Emmanuel Macron prennent la pose avec des enfants à l’Élysée. »  Oui, ils prennent la pose. Pauvres enfants, manipulables à souhait. S’agit-il d’étoiles dans les yeux, ou de simple poudre électorale ?

Mais, à propos de protection de l’enfance, Christina n’est-elle pas une enfant à protéger ? Quand la rencontreront-ils ?

Un festival de récupération

Au dernier festival BD, devenu celui de la LBD à Angoulême, le président a rencontré  de jeunes collégiens creusois. Dialogue dit « impromptu » où l’un des gamins ose quémander une invitation à l’Élysée. Illico, l’aide de camp, sur ordre du président remet une carte à la principale du collège, pour faciliter cette visite. La principale est une personne avisée : « Vu qu’il y avait des caméras, je ne pense pas qu’Emmanuel Macron se dédira. Mais je ne veux pas que les élèves pensent qu’ils vont aller faire du tourisme. Je suis responsable de leur parcours citoyen, et j’aimerais qu’on profite de l’occasion pour visiter le Sénat ou Assemblée Nationale. »

Cette dame a raison, tant sur l’importance des caméras que sur la nécessaire information sur les chambres, théoriquement indépendantes du pouvoir exécutif.

Quel dommage que Christina ne soit pas scolarisée dans ce collège !

Internationale ? Vous avez dit « internationale » ?

À l’occasion de la Journée internationale des droits de l’enfant, le 20 novembre, Brigitte Macron s’est rendue mercredi après-midi dans un centre social et culturel du XVIIIe arrondissement de Paris. La Première dame, accompagnée du secrétaire d’État à l’Enfance, Adrien Taquet, a participé à une table ronde, en présence d’associations, de professionnels de santé, d’enfants et de parents.

La journée internationale des droits de l’enfant, c’est très bien. Mais que faut-il faire pour les années franco-russes de la violation des droits de Christina ?

Muets professionnels,
beaux parleurs et sourds sur commande
ne sont en aucun cas garants
de la protection des enfants.

                                                                                     (À SUIVRE)

 

[1] Le Parisien, article de Nathalie Schuck du 4 février

[2] https://www.gala.fr/l_actu/news_de_stars/leuphorie-totale-quand-brigitte-et-emmanuel-macron-prennent-la-pose-avec-des-enfants-a-lelysee_442509