UN BLOG “TRONQUANT”

Il y a peu j’ai fait paraître la traduction anglaise d’un blog qui reprenait un article paru sur le journal Konsolmoskaya Pravda, le 11 septembre 2015. Voici la traduction française de ce blog.

Je le commenterai prochainement, pour montrer qu’un fait essentiel a été “oublié”. Pourquoi ? Bonne question ! Donc… À suivre

Une femme russe tue son mari français à Saint-Pétersbourg

Une femme russe Dina Sysoeva (37 ans) sera jugée et accusée d’avoir assassiné son mari français de 50 ans, Christophe Sion en 2013. Le couple s’est rencontré en 2008 dans un avion. L’homme était considéré comme relativement riche parce qu’il avait reçu un bel héritage financier. La femme russe ne pouvait pas rater cette occasion et peu de temps après la première rencontre, ils ont commencé à se fréquenter.

Chrsistophe Sion a acheté une voiture et un appartement pour sa nouvelle petite amie. En 2009, Dina Sysoeva a donné naissance à leur fille et le couple a décidé de se marier.

Le mariage semblait un peu étrange, comme si Dina Sysoeva ayant honte de son mari, et ne le présentait jamais à ses amis. Peut-être parce qu’il était beaucoup plus âgé et peu séduisant. Des conflits ont apparu au fil du temps et après deux années de mariage Sion a quitté son foyer conjugal et s’est installé seul. En même temps sa femme russe avait des amants, mais Christophe Sion ne savait rien et a continué à payer 2 500 euros par mois à sa femme dont il était séparé.
Personne ne sait exactement pourquoi Sysoeva a décidé de le tuer. Peut-être Christophe Sion en avait assez de ce mariage et avait annoncé sa volonté de divorcer. Ou, 2 500 euros par mois ne suffisaient plus à Dina Sysoeva et elle avait un nouvel amant… Néanmoins, en août 2013 dans leur appartement de Saint-Pétersbourg, Dina Sysoeva a frappé Christophe Sion à la tête avec une barre de métal. L’homme est mort peu de temps après, sur place. Comme il a été établi plus tard, Sysoeva avait vécu avec le corps pendant une semaine. Premièrement, elle était incapable de l’emporter toute seule, et a appelé son père pour lui a demandé de venir l’aider à se débarrasser du cadavre. Deuxièmement, elle était occupée à falsifier des documents financiers pour retirer autant que possible à partir des comptes bancaires de son mari après l’avoir tué.

Quand son père est finalement venu à Saint-Pétersbourg d’une autre ville, ils ont emmené le cadavre dans les forêts reculées de Pskov où ils ont démembré, brûlé et enterré le corps. Tout allait bien – personne les avait vus. En moins de 3 mois, Dina Sysoeva a retiré 100 000 euros des comptes de Christophe Sion et est partie par avion à Nice (France) pour rendre visite à son nouvel amant.

nterrogé sur Christophe par ses contacts, Dina Sysoeva répondait qu’il était parti en voyage d’affaires.

L’inquiétude des proches parents de Christophe Sion grandissait, ils sont allés à la police en septembre 2013. La soeur de Christophe, Barbara, inquiète de sa disparition et de son manque de communication, a pensé que le couple avait été enlevé. L’enquête a été ouverte, mais lorsque la police est arrivée à l’appartement, Dina Sysoeva a maintenu que son mari était parti en voyage d’affaires au Luxembourg. Ensuite, elle a commencé à retirer de l’argent et à dépenser largement, bien que, plus tard, la signature de Sion sur les documents bancaires se soit avérée fausse. Au même moment, il apparut que Christophe Sion n’avait pas franchi les frontières russes pendant la période spécifiée, de sorte que la version initiale de son épouse devenait discutable. Mais du fait que Christophe Sion – mort ou vivant – manquait, la seule accusation applicable dans de telles circonstances était d’avoir falsifié des documents bancaires.

En novembre 2014, la police est revenue au domicile de Sysoeva. Cette fois pour fouiller l’appartement scrupuleusement. Le résultat fut prometteur – des taches de sang furent trouvées dans le sous-plancher. Mais le corps manquait encore. Après avoir interrogé les contacts de Sysoeva les enquêteurs apprirent qu’elle était partie avec des amis, environ un an avant, et qu’ils s’étaient dirigés vers les forêts de Pskov pour passer du temps dans la nature. Cela pouvait être un emplacement possible du cadavre mais la région était trop grande. Puis les enquêteurs de Saint-Pétersbourg ont demandé à leurs collègues de Pskov s’ils avaient trouvé des cadavres dans cette zone l’année dernière. La réponse est venue très rapidement – oui, les restes brûlés d’un inconnu avaient été retrouvés pendant l’intervalle de temps indiqué. L’analyse médico-légale complémentaire a confirmé l’identité des restes.

Dina Sysoeva a été arrêtée et inculpée de assassinat de Christophe Sion. Elle plaide non coupable. L’enquête a été récemment terminé et le procès aura bientôt lieu.

Commentaire (4)

  • Ness| 21 novembre 2019

    Vous avez tout mon soutien !!! Battez vous pour cette petite fille qui mérite le droit de vérité et de stabilité.
    Elle choisira d elle même ce qu’elle fera du leg de son papa ! Courgae

    • PIERRE| 22 novembre 2019

      Bonjour Ness,
      Nous n’arrêtons pas de nous battre, car ce combat n’est pas pour nous, il est pour Christina, enfant maltraité. De plus, comme elle est française et russe, elle est oubliée par le gouvernement français. Si nous mettons de côté les personnes et regardons le comportement des États, nous vivons dans un pays qui veut réformer le monde et qui oublie ses ressortissants. Pris sous cet angle, le cas de Christina n’est pas unique, il est la règle. N’oublions jamais cela. Et nous nous battons aussi contre cette règle non écrite, mais toujours en action. Bien sûr, il y a des personnalités diplomatiques qui nous aident, et même énormément. Et elles ont droit à tous nos remerciements. Mais en haut, là-bas où le confort est le quotidien, Christina n’est qu’un dossier oublié, voué au tiroir des oubliés, dans le meilleur des cas, sinon à la corbeille.
      C’est donc en haut qu’il faut se faire entendre.
      Écrivez au président, à son épouse. C’est facile, sur le site présidentiel. Soutenez-la ! Ajoutez votre voix à la nôtre ! Parlez pour Christina qui, elle, est réduite au silence.
      Merci pour elle.

      Pierre et Barbara (barbara@sauvonschristina.org)

  • Ignazio| 25 novembre 2019

    Bonsoir à vous et toute mes condoléances, j’ai vu votre émission et sa m’a affecté beaucoup , battez-vous pour les gênes qui vous reste de Christophe pour la petite Christina il vous reste que elle .
    Pour moi que justice soit faite ! hors la justice dans chaque pays à des degrés différents, est sa je ne tolère pas comment peut on laisser un complice (le grand père)dissimulé un corps est ne pas être condamné pour complicité et dissimulation sa je ne comprend pas et en plus d’avoir la garde de l’enfant met ou va t-on madame monsieur je pense pour moi sur cette réel affaire la justice russe ainsi que l’état français on strictement rien à cirer de ce dossier car il vient d’un autre pays .quand sa rentre pas dans leur intérêt ou dans leur porte monnaie sa les affectes pas.
    comme on dit on ce lave les mains met ces la réalité des choses ainsi que le gouvernement français qui ne bouge pas moi je suis remonté car dans cette affaire il y a l’avenir de cette petite et l’état français s’en moque complètement j’espère de tout cœur que le gouvernement français mettra tout en œuvre avec le gouvernement russe pour que vous puissiez la récupérer Courage à vous.

    • PIERRE| 26 novembre 2019

      Bonjour Ignazio

      Vous avez raison, la justice doit être faite, la vraie justice, celle qui devrait s’occuper des victimes, et non se contenter d’entasser des dossiers derrière lesquels tant d’incapables se cachent. Christina n’est pas un dossier, c’est une enfant de dix ans à protéger en urgence. Tant qu’on ne comprend pas ça, tant qu’on nous oppose des murs de bureaucratie, on nous prouve que nous vivons dans un état de barbarie. Et une structure qui ne défend pas ses enfants ne peut que périr.
      C’est contre cela que nous nous heurtons, et ce n’est pas facile. Alors, oui, nous espérons que les deux présidents mettront tout en oeuvre pour rendre la vraie justice. Il suffit d’une minute pour décider, et d’une deuxième pour faire appliquer. Est-ce trop demander ? Ce n’est pas aux grands mots qu’il faut juger les hommes, encore moins les hommes d’État, mais aux actes. C’est ce que nous espérons.
      Merci pour votre soutien
      Nous continuons, pour Christina

      Pierre et Barbara (barbara@sauvonschristina.org)

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