RETOUR SUR UN BLOG TRONQUANT

Récemment, nous avons fait paraître l’article intitulé “Un blog tronquant”. C’était la version française d’un extrait sur Internet de l’article du journal Konsomolskaya Pravda du 11 septembre 2015 écrit par la journaliste Jeanne Schmeleva.

Aujourd’hui j’explique le titre, et spécifiquement l’adjectif tronquant.

Dans l’extrait sur Internet, on pouvait lire : “En novembre 2014, la police est revenue au domicile de Sysoeva. Cette fois pour fouiller l’appartement scrupuleusement.” Ensuite, on passait aux conséquences policières de cette perquisition.

Mais, quelle qu’en soit la raison, manquait une partie fondamentale de l’article initial :

“Mais voici ce qui est intéressant. On n’a pas reconnu le père de Dina comme complice du meurtre, et c’est pourquoi nous ne pouvons publier son prénom. On ne pouvait même pas lui imputer le recel. Il ne sera appelé dans l’affaire qu’en tant que témoin. Pourquoi une telle faveur ? Voilà déjà des questions pour nos législateurs, ce fait qu’ils protègent avec une telle tendresse les sentiments des proches parents.”

On comprend bien que cette partie de l’article de base portait sur un point épineux. Mais qui s’est senti piqué ? Là est toute la question.

Aujourd’hui, une enquête criminelle pour corruption est lancée contre le service de tutelle de Khabarovsk par M. Bastrykine, le chef des affaires internes de la police au niveau de la Fédération de Russie. Il est rare qu’un tel responsable s’avance “sans biscuits”. Il est vraisemblable qu’il existe des personnages “mouillables” autour du dit service de tutelle. Jusqu’où ira l’enquête ?

Il était tentant de revenir sur le problème posé par Mme Schmeleva. Une journaliste de l’AFP l’a contactée. Réponse : “Pas de réponse”. Mme Schmeleva ne s’occupe plus de cette affaire, ni même de ce genre d’affaires.

Une question de plus parmi les multiples de ce dossier.

Alors, quelles sont vos hypothèses ? Une lubie de journaliste ? Pourquoi pas ? Après tout, quiconque peut changer d’avis sans que personne ne l’y pousse. Un échange ancien sur lequel il n’y a plus à revenir ? Qu’a offert Victor Véniaminovitch Sysoev, le père de l’assassin, pour s’en tirer à si bon compte ? Qui a validé le marché et pourquoi ? Et surtout, pourquoi honorer un marché avec un tel personnage ? Après tout, en dépit de ce que dit le jugement, mais aussi en vertu de ce même jugement étudié de près, chacun peut se forger plus et mieux qu’une intime conviction. Disons même que chacun y trouvera la réalité…  plus large que la vérité-du-jugement.

Cela dit, notre position n’est pas celle du “justicier blanc”. Ces détails anciens mais toujours d’actualité sont remis en mémoire pour valider notre position : notre lettre-pétition n’existe que pour soutenir les personnes qui oeuvrent pour sauver Christina.

ENSEMBLE, SAUVONS CHRISTINA

 

 

 

 

Commentaire (3)

  • Hélène| 2 avril 2020

    Bonjour, j’ai pu visionner l’enquête criminelle sur la mort de Christophe Sion et le déroulement des faits sont d’une telle horreur qu’on a du mal à imaginer que dans ce pays tout est permis, la condamnation de cette femme n’est pas a perpétuité, elle ressortira prochainement et vivra une vie de princesse. La petite a du être manipulée. Ou en êtes vous dans cette affaire ? Pouvez vous la récupérer pour l’adopter ? C’est consternant cette politique dans ce pays où je n’y mettrai certainement jamais les pieds. Il n’y a pas de justice. Bien à vous. H.J

    • PIERRE| 2 avril 2020

      Bonjour Hélène,
      Effectivement, de nombreuses “interrogations” subsistent concernant l’évolution judiciaire de ce procès, dont la plus spectaculaire est la restitution des droits maternels à cette “veuve noire” de la pire espèce. N’oublions pas qu’en assassinant le père de Christina, elle a volé et violé l’enfance de sa propre fille. Et “ça” (je dis bien “ça”) redevient légalement une mère à qui la pauvre petite pourrait être rendue. Mère biologique, oui, mais plus spécifiquement “utérus à chercher la bonne fortune” comme c’est précisé dans le jugement pénal, pas sous cette forme, bien entendu, mais par déclaration de sa meilleure amie (qui ne veut plus la voir). Bref, pour comprendre ce jugement d’appel qui lui redonne des droits maternels en Sibérie, il faut accepter l’idée d’une corruption locale intense qui dépasse ce tribunal. Cela dit, la Sibérie extrême-orientale est géographiquement, politiquement, psychologiquement éloignée de Moscou et prend bien des libertés avec le centre de la Fédération de Russie. Il ne faut donc pas jeter le bébé russe avec l’eau de la Baltique. Quant à l’idée de justice, nous sommes bien placés en France aussi pour dire que son paravent grandiloquent en masque les oripeaux. Surtout ne vous privez pas de visiter la Russie, au moins Saint-Pétersbourg. De plus la politique des visas pour tourisme s’est simplifiée (bien sûr quand l’épidémie sera finie). Nous n’avons rien contre la Russie, mais nous nous élevons contre la corruption masquée de Khabarovsk. Or Christina pourrait devenir le vivant symbole d’une amitié franco-russe. D’ailleurs, le peuple russe nous soutient. C’est très important.
      Merci pour votre soutien. Nous en avons besoin
      En ces temps de grand risque, protégez-vous correctement

      Pierre et Barbara

      • Hélène JACOB| 3 avril 2020

        Bonjour Pierre et Barbara,
        Je vous soutiens car je ne supporte pas cette injustice. La petite aurait besoin de vous plus que tout, vivre dans ce climat et surtout cet environnement malsain. Non, elle ne mérite pas sa mère qui a supprimé son père d’une manière sordide. Le grand père aurait du être jugé et condamné pour ce qu’il a fait. En France, le jument aurait sans appel… Visiter St Petersbourg oui de ce que j’ai pu voir à travers des documentaires et les dires de mon entourage mais quand je pense à ce pays encore trop “corrompu” et qu’il arrive ce genre de faits divers… Comment votre fils si intelligent, si brillant a pu être aussi naïf en même temps ? Il connaissait les meurs, les coutumes, les femmes qui aiment trop l’argent au point de tuer. Pourquoi n’est il pas resté en France ?? Ce qui est le cas de beaucoup d’hommes qui rencontrent des femmes des pays de l’Est. Ils sont trop prudents. Il se sont documentés, sont allés vivre quelques mois et sont revenus en France où la vie est plus douce, plus sereine. Pourquoi aussi, lui a t il révélé sa richesse très tôt, trop tôt ? Il l’aurait vu très vite qu’elle en voulait à son argent. L’amour ne fait pas tout. Lui donner un enfant alors que tout de suite après, elle s’est mise à le détester.
        C’est à ce moment là qu’il aurait du revenir en France, se séparer plutôt que de laisser perdurer la situation. Il vaut mieux une bonne séparation qu’un mauvais sort… Même s’il était sûr de laisser une partie de son capital, l’argent n’est rien à côté de la vie.
        Je suis retournée car cette affaire me dépasse tellement et en même temps je suis de tout cœur avec vous et vous soutiens. J’espère un dénouement en votre faveur au plus vite.
        Oui portez vous bien aussi. A bientôt. Hélène

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