LES DESSOUS DU TOURNAGE
Comme bien des personnes nous avons vu l’émission d’hier que nous avions tournée juste en fin de confinement de mars 2020. Bien sûr, pour nous, c’est toujours un choc de nous replonger dans ce drame. Comme il ne faut pas que le passé fasse oublier le présent, nous parlons du drame qui a coûté la vie à Christophe, mais aussi et surtout de celui qui continue et coûte à Christina sa santé psychologique soumise à la maltraitance du clan Sysoev, amant inclus, chacun par ses moyens et pour ses propres intérêts.
Nous disons bien que c’est un choc, mais il faut l’accepter et le surmonter, comme nous le faisons depuis plus de sept ans maintenant. Nous ne pouvons pas dire que nous nous habituons, ce serait mentir. Nous « encaissons », plus ou moins bien.
Comme l’audience a été importante et que bien des gens nous ont fait part de leurs impressions et de leur soutien, nous devons répondre et préciser des faits.
Tout d’abord, Stéphane Bouchet, a agi en toute sympathie professionnelle. Il faut que le travail soit fait, en gardant une certaine distance. Le professionnalisme l’impose. C’est très bien.
Nous n’avons pas tourné en studio avec tout le confort, mais dans un appartement de circonstance. Là aussi, pas de problème. C’était « l’ouverture » après confinement et nettoyage des locaux.
Le tournage fut très dur pour nous, sur le plan émotionnel. Cela se voit dans le film, et encore, c’est atténué. Des personnes normales ne peuvent pas rester de marbre lorsque le sort d’un enfant est bafoué à ce point, surtout si cet enfant est votre nièce et filleule, surtout que nous venions de la voir deux mois avant en Sibérie, soumise aux hurlements de son monstre de « grand-mère », marcher tête fixée vers le sol, ne nous parlant plus, envahie d’une immense détresse, apeurée, ne supportant même plus d’être touchée. Elle qui l’an d’avant réussissait à nous dire, en se cachant, qu’elle nous aimait. Il faut – malheureusement – être témoin de ces dégâts causés par la haine, la cupidité, la jalousie de ces êtres de bas étage, tous compris, pour comprendre que certaines personnes mériteraient que cette maltraitance leur soit rendue en forte proportion. Mais nous avons aussi une idée de la « justice » lorsque la corruption est présente et active.
Pour parler franchement, la date prévue en automne étant largement dépassée, nous pensions que cet épisode tourné en mars était « passé à la trappe ».
CE QUE NOUS AVONS VU
Il nous faut donc en venir au résultat.
Certains correspondants ont aimé l’approche sentimentale, d’autres non. Mais tous ont été remués par le spectacle, et d’ailleurs, sauf à être psychotique, comment ne pas l’être. L’innocence bafouée reste la honte du monde des adultes. Là, le vase déborde.
Le soutien de nos correspondants est un réconfort important, et nous les remercions une fois de plus. Nous l’avons fait directement lorsque c’était possible. Pour ceux qui ne pouvaient être joints pour des raisons techniques, qu’ils trouvent ici notre témoignage de gratitude.
Donc soyons satisfaits… à quelques nuances près. Nous en retiendrons trois.
Premièrement, nous ne comprenons pas pourquoi, une si énorme partie de ce que nous avons tourné et expliqué, a été remplacée par des silhouettes, et agrémentée de commentaires bien moins précis que ce que nous, acteurs directs, avions dit. Un peu, pourquoi pas, mais trop…
Deuxièmement, la première vidéo où nous revoyons Christina après tant d’angoisse ne date pas de septembre, comme cela a été dit, mais du 16 octobre 2013. Alors que nous étions dans un « trou noir », l’assassin jouait la veuve éplorée avec son amant français sur la Côte d’Azur.
Il aurait été judicieux d’expliquer que le peu que l’on voit de Christina sur cette vidéo traduisait son malaise, comme nous l’avons précisé, ce qui n’a pas été retenu. En fait la petite ne parlait plus, elle hurlait, et passait son temps à s’agiter, à partir dans la pièce. Et cela a duré une heure. Nous apprendrons ensuite qu’elle n’a pas parlé pendant six mois, elle qui était alors parfaitement bilingue. Mais quand une mère assassine votre père alors que vous êtes dans l’appartement, qu’elle conserve le cadavre pendant une semaine, et commence à le démembrer, cela gâche un peu l’esprit, n’est-ce pas ?
Troisièmement, énorme erreur de la journaliste qui affirme que la préméditation n’a pas été retenue. C’est faux et archi faux. Je mets en image la photo de l’original du jugement, avec en plus sa traduction officielle en français. Il est écrit que :
« Le tribunal qualifie les actes de l’accusée Sysoeva D.V. conformément à l’art.105, partie 1 du Code de procédure pénale de FR comme commission de l’homicide, c’est-à-dire l’homicide intentionnel à l’autrui (sic)… »
Si le terme « assassinat » n’est pas utilisé ici, c’est qu’il est remplacé par sa traduction littérale du code pénal de la Fédération de Russie : homicide intentionnel envers autrui (en meilleur français que la traduction officielle), ce qui est la définition d’un assassinat.
Mais dans le contenu du jugement, le terme assassin ou assassinat est utilisé 25 fois !
C’est quand même une erreur énorme qui mérite d’être corrigée… et l’autre aussi d’ailleurs.
Mais comme nous ne voulons pas terminer sur une note négative, apprécions que la présence dans cette affaire d’assassinat de l’amant français ait été mentionnée. Et pour les gens qui parlent russe, cliquez ici.
Vous aurez le droit à l’intégralité de la comédie, avec en plus, l’intervention et les diffamations de l’amant français (vers la 32e minute).
Une fois encore, pour Christina, merci
Pierre et Barbara