Y’A QUÉQU’UN ?

ET POURTANT IL PARLE

ET POURTANT IL PARLE

Nous sommes saisis d’ébahissement lorsque nous apprenons que le président Macron décroche son téléphone et parle à Jean-Marie Bigard… par l’intermédiaire de Patrick Sébastien. Saisis d’ébahissement, certes, mais pas d’étonnement. Ce président est sourd envers le peuple quand il est anonyme et simple citoyen respectant les lois. Encore pire quand il s’agit de demander au pouvoir de s’intéresser à la plus élémentaire justice qui est de protéger une enfant en grande détresse psychologique. Donc, nous n’avons pas reçu de coup de téléphone présidentiel. Évidemment nous ne sommes pas de jeunes repris de justice de Saint-Martin avec « doigt d’honneur » en prime et nous ne surjouons pas du Bigard.

D’ailleurs nous ne sommes pas seuls à démasquer cette triste mascarade. Je me permets de citer Philippe Bilger, ancien avocat général, ayant apporté son soutien à l’élection d’Emmanuel Macron :

« Pire, parce que Jean-Marie Bigard a poussé un “coup de gueule” en faveur de la “libération” des bars et restaurants, vous prenez la peine de téléphoner à ce monsieur parce que vous avez été informé par Patrick Sébastien de sa charge. Mais où se trouve-t-on ? Dans quel pays, dans quelle démocratie ? Les décisions passent par des personnalités qui n’ont que l’avantage d’être médiatiquement promues et de faire du bruit ? La République résistera-t-elle à ce double jeu, à ce jeu double où le Premier ministre tente de maintenir une normalité dans l’élaboration et la mise en œuvre des décisions et où vous vous plaisez à la subvertir ? Je fais amende honorable. Jamais, au grand jamais, Nicolas Sarkozy, même dans son registre le plus extraverti, n’est tombé dans une telle anomalie. Il lui est arrivé de chanter avec Didier Barbelivien, mais il ne l’a jamais constitué comme cogestionnaire de sa politique !

Les citoyens lambda, eux, attendent, s’impatientent, pour certains désespèrent. Vous les négligez, leur ombre ne vous sollicite pas, les lumières vous attirent trop. [1] »

Après ce point de vue psycho-social, en voici un plus politique de Jean-Claude Coutausse :

« “Ça fout la trouille.” C’est un puissant conseiller de l’exécutif qui le dit. Au sommet de l’État, l’hypothèse de l’émergence d’une figure populiste hors parti, est un véritable objet d’inquiétude, dans la perspective de 2022, alors que la défiance contre le pouvoir s’est encore épaissie pendant la crise sanitaire. “ Un Zemmour, un Raoult, un Hanouna, pourquoi pas une Elise Lucet, qui incarnent chacun à leur manière cette rupture entre le peuple et les élites, peuvent faire irruption dans le jeu et tenter de poursuivre la vague de dégagisme de 2017” [2]».

Mais pour dire les choses crûment, nous sommes loin de ces deux analyses, si justes ou fausses soient-elles. Nous voulons simplement une intervention vers la justice pour sauver une enfant. Nous parlons d’action et de morale. Il semble que cela soit trop pour ce président.

À propos de Christina : la semaine dernière elle a été obligée de venir dans un tribunal de Sibérie, de réciter devant le juge la triste leçon infligée par la vieille folle de haine qui lui sert de grand-mère biologique. Alors la petite, perdue, d’une voix éteinte, tête baissée rapporte en parlant de nous : « Je ne les aime pas… parce que c’est à cause d’eux que ma maman est en prison. ». Il y a peu, elle me disait en se cachant : « Je t’aime aussi. » Obligée de mentir devant un juge à 10 ans. L’éducation Sysoev !

N’écoutez surtout pas, Monsieur Macron ! Il pourrait vous revenir un semblant d’humanité.



[1] https://www.bvoltaire.fr/monsieur-le-president-ecoutez-le-peuple-et-pas-seulement-les-people/

[2] https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/05/24/emmanuel-macron-face-a-la-peur-des-outsiders_6040568_823448.html

UN DÉPUTÉ DÉMASQUÉ

ZORRO ET SON NOUVEAU MASQUE

En cette période marquée par la pandémie virale, il fallait bien que chacun y aille de son masque. Les nouveaux Zorro étaient arrivés, mais en retard. En voici un exemple. Le 15 mai nous avons reçu huit masques en deux paquets, de la part du maire de notre arrondissement, le 13e de Paris, mais aussi de M. Buon Tan, député de la 9e circonscription, qui se trouve être la nôtre. M. Buon Tan avait déjà reçu de notre part un courrier au double titre, celui de l’arrondissement, et celui de son statut de la commission des affaires étrangères. Il s’agissait bien sûr de lui présenter le sort de Christina.

Son silence  chronique étant tellement éloquent, nous n’avons pu résister à notre devoir de citoyens de parler à sa place. Voici donc le courrier que nous avons envoyé en recommandé le 18 mai, il y a donc neuf jours.

Masques chirurgicaux et courrier « oublié »

Monsieur le député,

Vous nous avez fait parvenir huit masques chirurgicaux en deux paquets, que nous vous renvoyons avec la présente. Vous remercierez de notre part les personnes qui ont œuvré de bonne foi pour ce travail qui n’a pas dû être facile. Étant médecin en retraite, et ma femme infirmière, vous comprendrez aisément que nous étions au courant bien avant cette épidémie des nécessités de protection.

Toutefois, ce retour provient d’une raison bien simple. Le 26 novembre 2019 nous vous avons envoyé par courriel une demande d’aide concernant une petite fille française de dix ans, maltraitée et laissée aux mains d’un clan corrompu dans l’extrême Sibérie orientale à Khabarovsk. Il s’agit de notre nièce que nous souhaitons adopter car elle est en grand danger physique en moral, soumise à une maltraitance psychologique intense. Nous vous demandions d’intercéder au plus haut sommet de l’État pour que le président Macron échange quelques mots à son sujet avec le président Poutine, lors du sommet du 6 décembre 2019.

Vous n’avez pas répondu. C’est votre droit. Mais de ce fait, il devient de notre droit de vous exprimer notre profonde déception, pour ne pas dire plus. Cependant, soyez rassuré, vous n’êtes pas seul en ce cas. Vous partagez notre appréciation plus que réservée – pour rester polis – avec le président de l’Assemblée, son équipe, les huit présidents de groupes constitués, l’ensemble des députés spécialisés dans les affaires étrangères, ceux chargés des Français de l’étranger, et les députés médecins. Pas une seule réponse !

Ainsi la surdité institutionnelle de vos sentiments dit « démocratiques » mécaniquement auto affirmés, se joint à l’oubli pathologique de mes pseudo-confrères de leur serment d’Hippocrate.

Vous ne vous étonnerez donc pas que, ne demandant aucune aumône, vous receviez en retour ces masques. Heureusement, vous n’y avez pas joint de gants. Il eût été encore plus tentant de vous les renvoyer.

Veuillez croire, Monsieur le député, à l’assurance de notre regard éclairé sur votre représentation.

Pour l’instant, “le silence éternel de ces espaces infinis” ni ne nous effraie, ni ne nous étonne.

Mais si par hasard ce monsieur tombe sur notre lettre au retour d’une commission épuisante, espérons qu’il ne subira aucune mauvaise fracture de cet accident du travail. Car, tout bien compris et tout bien traité, la facture nous en reviendrait sous forme d’impôts augmentés.   Et  finalement, qui paye qui ? Enfin, nous sommes rassurés. Pour l’instant, aucune mauvaise nouvelle ne nous est parvenue.

 

 

 

 

ALISTAIR BAKER, IN MEMORIAM

ALISTAIR, IN MEMORIAM

ALISTAIR, IN MEMORIAM

Il y a peu nous avons eu un message de soutien d’Isabelle Baker, qui elle-même, dans l’épreuve de la perte d’un être cher, son fils Alistair, montrait une grande compréhension envers le combat que nous menons. Un article dans Le Parisien de cette semaine [1] nous fait découvrir le drame que vivent ses parents Isabelle et Jonathan.

 « Cet élève ingénieur parisien est décédé en Finlande dans des circonstances suspectes en mars 2018. La thèse d’une chute accidentelle retenue par la police est remise en question. »

Effectivement, la lecture de l’article ne manque pas de poser bien des questions. Je ne les détaillerai pas ici, mais le simple fait que le téléphone portable soit mobilisé plus de 10 heures après l’heure de sa mort devrait faire sursauter le moindre des détectives amateurs. Mais non ! La police finlandaise et le parquet de Versailles jouent aux abonnés absents. En novembre 2019, leur avocat dépose plainte contre X pour « meurtre, homicide volontaire et/ou violences ayant entraîné la mort sans intention » de la donner…

Au 20 avril 2020 toujours pas de réponse du doyen des juges d’instruction de Versailles. Si nous comprenons bien, ce doyen est confiné loin de ses dossiers… depuis bien avant l’épidémie. Un homme prudent ! De cette sorte de prudence que nous connaissons bien et qui n’est qu’un pied-de-nez aux victimes et à leurs familles.

Quid de l’assassin possible ? Mais double peine pour les parents ; non seulement ils ne peuvent faire leur deuil en sachant que justice n’a pas été faite, mais de plus ils doivent subir une enquête bâclée en Finlande et l’inertie de la bureaucratie en France.

Une grande leçon que malheureusement les parents d’Alistair subissent : « Les victimes collatérales sont structurellement les grandes oubliées de la justice ». Mais une leçon qui devrait être bannie, honnie tellement elle est indigne, déshumanisante.

Nous en parlons avec d’autant plus de conviction que je me rappelle très bien avoir dit au juge pénal russe lors de mon témoignage que la deuxième grande victime après mon frère était Christina. Double assassinat pour elle, non seulement celui de son père avec toute l’horreur qui entoure ce crime car elle était présente dans l’appartement quand sa « mère biologique » a accompli son forfait, mais assassinat psychologique qu’elle subit en ce moment même par le clan Sysoev alors que j’écris ces lignes. Victime ignorée par la justice locale, le service de tutelle de Khabarovsk, et toutes les personnes à qui nous nous sommes adressés, tellement occupées par ailleurs à battre les estrades.

Nous souhaitons à Jonathan et Isabelle beaucoup de courage dans cette épreuve. Que la justice, la « vraie » puisse voir le jour et leur permettre en paix de faire le deuil de leur fils avec le sentiment qu’ils ont accompli leur devoir. Si cet article peut vous aider en quelque façon, nous en serons satisfaits.

En union de pensées, et si vous êtes croyants, en union de prières avec vous.

Pierre et Barbara

 

[1] https://www.kiosque.leparisien.fr/data/32068/reader/reader.html?t=1587574433607#!preferred/0/package/32068/pub/40198/page/14/alb/502855

DÉCONFINER L’ESPRIT

CARCERI-DINVENZIONE-PIRANESI

CARCERI-DINVENZIONE-PIRANESI

En ces temps de confinement physique, les médias débordent de bons conseils pour occuper les enfants, et de témoignages de parents débordés par l’aide qu’ils doivent leur apporter inopinément pour leurs programmes scolaires. Tout cela est bien vrai, dépend de la surface vitale offerte à la famille, et n’est pas toujours facile. Plus qu’un confinement, c’est un chamboulement des habitudes et des relations qui atteint tous les âges, toutes les classes sociales, toutes les professions… et pose bien des interrogations, parfois mêlées de sombres pensées. Et tout cela est normal. Ce qui est profondément anormal est que notre culture rabougrie l’ait oublié. Oubliés les bombardements sur la France qui ne remontent pas plus loin que le temps de nos parents ou grands-parents, à peine une ou deux générations. Oublié qu’on nous ait « bassinés » pendant des dizaines d’années avec le risque de guerre nucléaire, sans prendre aucune mesure réellement préventive pour la population, sinon construire le bunker de Taverny pour le président et sa suite.  Oubliées les grandes épidémies de grippe, “l’espagnole” de 1919, et celle de 1970 dite « de Hong-Kong » avec ses 17 000 morts déclarés et sa surmortalité qui atteint les 40 000 en France (sans compter son million de morts dans le monde).

Arrêtons ici ces brefs souvenirs et revenons à nos familles confinées. Si nous devions nous occuper d’un enfant, nous surveillerions ses devoirs, mais sans gaspiller notre temps à prendre la place du professeur. Nous ajouterions l’éducation à l’instruction, et cela est valable pour toute personne, à tout niveau intellectuel. Nous lui parlerions de sa famille, remontant aux souvenirs de nos grands-parents, ou plus loin si possible, nous parlerions de notre enfance, de nos années d’école, de lycée, de faculté, de notre premier emploi, puis de notre vie professionnelle, de ses difficultés mais aussi de ses bonheurs (oui, nous en avons eu), de ses luttes, de ses lourdeurs (bureaucratie, je vous hais !) et de ses aides (administratifs dévoués, je vous remercie), des pierres que nous pourrions nous lancer, et des satisfecit qui nous ont peut-être été attribués. Nos petits et grands bonheurs, en peinture, en musique, en littérature, pendant nos voyages, dont elle pourrait se moquer, mais qui lui reviendraient un jour . En fait, la vie, tout simplement la vie, avec ses ombres et ses lumières, ses interrogations pour ici et au-delà quelle que soit la dimension que chacun y apporte. Nous sommes persuadés que tous les regards de la famille s’en trouveraient adoucis, et s’ouvriraient différemment au monde, enfants et nous-même inclus, même dans les Prisons imaginaires du Piranese.

Nous pouvons vous assurer qu’il y là matière à bien des chapitres. Chacun en possède autant, sinon plus. Chacun le doit à ses enfants, sans oublier que le temps nous est mesuré, et peut-être suspendu inopinément en cette période.

Voilà ce que nous dirions si nous avions une enfant avec nous, et si elle s’appelait Christina.

MARLÈNE SCHIAPPA, LE CORONAVIRUS…  CHRISTINA

POUR UNE POUSSINETTE

POUR UNE POUSSINETTE

Avant toute chose, nous voulons remercier toutes les personnes qui soutiennent notre effort pour Christina, leur souhaiter d’échapper à cette épidémie, tant pour eux-mêmes que pour leurs proches. Pendant cette pandémie, si nous ne pouvons pas aider directement, une aide indirecte n’est pas impossible. C’est le moment d’être « égoïste » au sens noble du terme, c’est-à-dire de ne pas surjouer les risque-tout, de ne pas brusquer la chance par des actes inappropriés. Le confinement est une solution peu agréable pour certains, nécessaire pour tous ceux qui n’ont rien à faire dehors. On a parlé de guerre. Si c’en est une, il est déraisonnable de jouer contre son camp en donnant à l’ennemi-virus une occasion de faire une victime de plus qui se hâtera de venir encombrer un lit dans un hôpital déjà surchargé.

Cette période d’épidémie est peu propice aux actions médiatiques concernant Christina, d’où un ralentissement de ce blog. Pour autant, la vie ne s’arrête pas. Nous continuons notre « petit travail ». Aujourd’hui, voici des nouvelles de Marlène Schiappa. Certes, elle a du pain sur la planche. Certes, il est bien de s’occuper des femmes maltraitées, surtout dans des conditions de rapprochement qui peuvent devenir explosives, et sur ce point, il faut la soutenir. Mais tout de même, sa pétulance que d’aucuns qualifieraient d’agitation centripète, son « obsession… de multiplier les points de contact avec les femmes pour ne rien laisser passer [1]» finissent par laisser penser à une jubilation d’exposer à tout-va son fonds de commerce.

Alors, voici le scoop. Le 10 février 2020, jour de sa prestation télévisée avec Éric Zemmour, nous sommes en Russie, mais des amis fidèles – nous en avons beaucoup – remettent directement à Mme Schiappa un résumé de la situation de Christina, avec notre plaidoyer pour le président de la République, ce qui, en d’autres temps, s’appelait un poulet.

Que croyez-vous qu’il arriva ? La poulette, si caquetante par ailleurs, se tint coite. Pas un gloussement, ni vers nous ni vers le coq de la haute basse-cour… du moins si l’on en juge au résultat. Alors que penser de sa mitraillette à indignations ? Qu’elle s’est enrayée ? Que la cible ne lui convient pas ? Que son titre de secrétaire d’État à l’égalité homme-femme lui interdit de déborder ? C’est bien petit, c’est même à ces petitesses qu’on mesure les personnages, dirons-nous, pastichant le jugement du cardinal de Richelieu sur le futur cardinal de Retz.

Allons, un petit effort, Madame la secrétaire d’État. Fouillez le fond de vos poches, retrouvez ce petit poulet qui s’y étouffe, portez-le à votre Chantecler. S’il ne suffit pas à faire lever le soleil, peut-être fera-t-il un effort pour une petite fille française, prise entre la vieille femme haineuse qui poursuit le viol de son enfance et l’alcoolique démembreur du corps de son père. Votre obsession… dites-vous… Si ce n’est pas qu’une posture commode, laissez-la déborder, car, comme vous le déclarez avec raison : « La situation peut dégénérer à tout moment quand on vit avec une personne violente. » Et quand elle ne cesse de dégénérer…

[1] Violences conjugales. Le Parisien, 29 mars 2020.