Je rappelle ici les déclarations reprises partout, de Christophe Castaner en ce 9 juin dernier au micro de RMC et BFMTV présenté par Jean-Jacques Bourdin. Questionné sur des manifestations organisées dans l’après-midi du même jour pour dénoncer les « violences policières », il rappelle qu’elles sont interdites en raison de la crise sanitaire… mais il autorise leur organisation ! Belle moulinette à paroles qui s’emballe sitôt après : « «Les manifestations ne sont pas (autorisées) dans les faits car il y a un décret du premier ministre dans le cadre de la deuxième phase du déconfinement qui interdit les rassemblements de plus de dix personnes. Mais je crois que l’émotion mondiale, qui est une émotion saine sur ce sujet, dépasse au fond les règles juridiques qui s’appliquent. »
Admirons les contorsions, reptations et autres désarticulations. Ah ! Le brave-non brave homme du tout et son contraire ! Ah ! Le sentimentalo-juridique qui émeut-met en rage toutes les polices de France et de Navarre !
Mais au fond, de quelle « émotion saine » parlait-il ? Celle de l’aplatissement (ventral ou pas), de la trouille devant un ordre venu de haut ? Comme les suppositions sont stériles en ce cas, revenons à nos certitudes, ajoutons notre petite musique à ce florilège d’embobinage si mal ficelé.
Il y a quelques mois, ce monsieur avait reçu par des amis obligeants une petite lettre parlant d’une certaine Christina Sion.
Nous attendons-sans attendre qu’il la lise-sans comprendre, qu’il la comprenne-sans agir, qu’il réponde-sans rien dire, et qu’il nous dévoile ses sentiments-juridiques.
Il y a des jours où, sans se sentir policier, on s’oblige à rester policé.
Au fond, que peut répliquer un si grand sentimental-sans mental ?
Rien, car nous n’en attendons rien !
Commentaire (7)
benoit| 24 juin 2020
Pitoyable !!!!!!! il est grand temps de revoir ce ministère à la dérive.
Dernier épisode à pleurer … de rage, des manifestant hissant une énorme pancarte en haut de la grille même de ce ministère à côté de l’Elysée !!!!!!!
Et j’en passe et des meilleures …
Toujours solidaires avec vous.
PIERRE| 25 juin 2020
Merci Benoit,
Une affaire de cette envergure internationale, menée depuis sept ans, nous a obligés à sonder la profondeur de la boue. Ce n’est pas nous qui l’avons créée, mais nous la subissons. Pour notre honneur, et avec l’espoir bien faible d’amener une réflexion plus générale (sans jamais oublier Christina), il faut que la réalité soit montrée et démontrée.
Pierre et Barbara
Queuille| 24 juin 2020
L aplaventrisme ….. et en même temps …..l usurpateur hongrois nous avait
Pas mal conditionné…. mais celui ci !!! C est une pépite 😉
Meilleurs souvenirs
PIERRE| 25 juin 2020
Votre image de pépite (avec son humour désespéré) nous éclaire. Seulement… dans quelles poches sont les vraies pépites ?
Merci pour votre fidélité (encore une valeur négligée).
Pierre et Barbara
Pascal| 27 juin 2020
Merci Pierre,
Détendons-nous un peu, après toutes ces avanies !
Oui c’est bien cela : dans la réalité humaine des affaires politiques qui valent, un sentimental n’est qu’un “petit sans mental”.
On a du mal à comprendre que de tels hommes soient en charge de guider la France, notre très grand pays ; qui, sous les coups de boutoir de la médiocrité et de la bêtise politique, croule peu à peu…
PIERRE| 27 juin 2020
Dans ce cas “sentimental” avec guillemets, mais sans-mental sans guillemets.
Restons polis mais clairs, et surtout sentimentaux, autant que nécessaire, sans guillemets. C’est aussi ce qui fait la valeur d’un homme, d’un vrai.
Quant aux forces politiques qui ont mené ce genre d’homme dans les coulisses du pouvoir, il faut reprendre toute l’histoire de la Cinquième, politiques intérieure et extérieure comprises.
Pascal| 29 juin 2020
Tout ceci me semble juste.
Mais je crois que commenter les affaires politiques, tout en donnant quelque chose de bon et de vrai, demeure bien au-dessus de mon niveau de compétences. Inutile de vouloir péter plus haut que son cul, n’est-ce pas ! Beaucoup de prudence s’impose. J’ai d’autres affaires, mais pas celles-là (la politique et l’histoire – matières dans lesquelles j’ai presque toujours été nul, malgré ma bonne volonté).
Par exemple, reprendre la démonstration du cercle des 9 points d’un triangle, me semble maintenant plus important. Et plus sage.
Ceci dit, je confirme que lorsqu’on approfondit les choses, tout se trouve déjà logé dans la richesse de l’histoire, celle que l’on étudie vraiment, pas celle des manuels scolaires ! Cela devient alors une longue méditation. Puis peut-être une longue désolation, longue tristesse…
De plus, la limite est fragile entre l’invective personnelle, la réalité sociale, et l’humour. Ces trois aspects, au-delà de la pensée pure elle-même, forment un mélange d’art presque impossible à tenir.